À l’heure où le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) de l’ONU dévoile son nouveau rapport signalant que le dérèglement climatique est généralisé, rapide et qu’il s’intensifie, que se passe-t-il en France ?
Vos questionnements sont bien légitimes, puisque les effets de ce dérèglement nous touchent de près. En effet, depuis quelques années on constate sur tout le territoire :
- une augmentation des épisodes de sécheresse, surtout dans le Sud
- une hausse des précipitations hivernales
- des inondations et des crues torrentielles plus fréquentes et plus violentes
- un renforcement du taux de précipitations extrêmes,
- le recul plus rapide du trait de côte ; avec des habitations désertées et des infrastructures détruites…
La transition écologique, c’est une réponse à l’urgence climatique, et la France l’intègre à son rythme. Par exemple, l’ADEME a récemment mise en place la plateforme « agir pour la transition » qui comporte de nombreux outils en fonction de votre situation.
La transition est donc inévitable, et des transitions, la France en a déjà fait mais non sans casse.
Je suis Liv GEYER, directrice de l’école Blue Eco Formations, et je vais vous partager dans cet article les 4 grandes étapes d’une société en transition.
Mais aussi, les outils à s’accaparer pour assurer cette transition !
La France se mobilise pour la transition. Vous pouvez néanmoins vous faire votre propre avis sur la pertinence de ses actions et sur l’efficacité des démarches mises en place. Vous allez découvrir dans cet article :
- Qu’est-ce que la Transition Écologique Sociale et Solidaire (TESS) ?
- Les grandes étapes de la transition écologique (TE)
- Quel est l’état de la transition écologique en France ?
- Les outils indispensables à maîtriser
- Les emplois de la TE
1) Qu’est-ce que la transition écologique sociale et solidaire ?
La transition écologique, c’est un concept créé par Rob Hopkins. Le but est de répondre à tous les défis écologiques pour éviter les conséquences citées plus haut.
La façon la plus radicale et la plus efficace aujourd’hui, c’est de stopper les émissions carbone qui augmentent la température de la surface du globe en modifiant la composition de l’atmosphère.
Pour ne pas que toutes les prédictions scientifiques se concrétisent davantage, il faudrait limiter le dérèglement climatique à +1.5°C.
Pour éviter de tels scénarios, de nouvelles énergies et de nouveaux modèles économiques apparaissent.
On parle d’une transition solidaire et sociale à 2 moments :
- lorsque les ressources se raréfient et que leur prix augmente
- lorsque de nouvelles technologies voient le jour et que leur prix est hors d’atteinte.
Or, les énergies renouvelables ne sont pas accessibles à tous et au même endroit.
D’autant plus que l’eau a déjà manqué dans nos régions.
Si les énergies ou les ressources en eau deviennent plus rares, leur prix augmente. L’écologie sociale et solidaire consiste à intégrer la justice sociale dans l’écologie. Pour que tout le monde ait accès aux ressources d’une façon la plus équitable possible.
L’eau n’est qu’un exemple. Cela peut très bien être de même pour une denrée alimentaire.
Donc l’écologie solidaire consiste à ne laisser personne en marge pendant cette transition qui peut s’accompagner de mesures fiscales lourdes à porter pour les classes aux faibles revenus.
2) Les grandes étapes de la transition
Les historiens ont retracé le déroulement des sociétés en mutation à travers le temps et leurs trouvailles sont saisissantes.
Elles révèlent un schéma selon lequel la société a toujours évolué.
Bien que chaque transition soit singulière, il semblerait qu’un schéma cyclique soit commun à la quasi-totalité d’entre elles.
Selon ce schéma, voici les 4 phases par lesquelles la société passe :
- L’exploitation
C’est une période de croissance forte où le corps sociétal se développe grâce à une innovation (sociale ou technologique) communément acceptée.
- La stabilité
La croissance ralentie et la situation économique stagnent.
Les efforts d’exploitation continuent d’augmenter pendant que le niveau de vie diminue. Ce qui mène à une tension croissante.
Ensuite, c’est le point de rupture.
[La guerre est une conséquence à une transition, et non la cause]
- La crise
C’est la destruction du modèle de société. Cette phase s’accompagne souvent par des tensions qui se traduisent en guerre.
- La réorganisation
C’est dans cette phase que les cartes sont redistribuées. Les nouvelles lois sont établies. Les innovations fondent la prochaine phase d’exploitation. Et ainsi de suite.
À l’heure actuelle, les experts estiment que nous sommes dans la phase de crise et de nombreux efforts sont fournis pour imaginer une réorganisation avec le moins de casse possible.
Mais qu’en est-il en France ?
3) Quel est l’état de la transition écologique en France ?
En France, on parle de transition énergétique, de croissance verte, d’énergies renouvelables et surtout, de la transformation des entreprises en structures écologiques.
On vise donc la réduction de la consommation des plus gros émetteurs de CO2, c’est-à-dire, des énergies fossiles.
Les secteurs qui en utilisent le plus sont :
- le transport,
- les industries,
- l’agriculture,
- la déforestation liée à l’élevage et à l’artificialisation des sols.
Comment ça se passe en France ?
Le ministère de la Transition écologique encourage une diminution carbone de 40 % d’ici à 2030, par rapport à 1990.
Il vise aussi la neutralité carbone en 2050.
Ces dernières années, l’Etat a beaucoup communiqué sur la démarche mise en place. Il s’agit des 17 objectifs du développement durable. Ils concernent le secteur industriel, de la santé ou encore du transport.
Aujourd’hui, il n’existe pas de mesures coercitives pour empêcher l’émission de carbone, mais des mesures incitatives.
C’est par des politiques publiques que le gouvernement tente de répondre aux enjeux environnementaux. Il adopte aussi le nouveau concept de la transition écologique et solidaire en 2017.
De nouveaux emplois
Le tri, la réparation, le réemploi et le recyclage sont des jalons structurants pour le développement de l’économie circulaire. Il s’agit d’un secteur générateur de croissance et d’emplois non délocalisables. Ainsi, la collecte, le tri et le recyclage des déchets permettent la création de 8 emplois pour 1000 tonnes de déchets qui ne sont pas mis en décharge.
D’ailleurs, grâce à l’ADEME et l’Observatoire National des Emplois et Métiers de l’Économie Verte (ONEMEV), il existe une base d’études et de ressources très intéressantes liées aux emplois de la transition écologique.
4) Les outils indispensables à maîtriser pour la transition écologique
La transition actuelle nécessite un maximum de savoir chez tous les citoyens.
Il faut comprendre les mécanismes de la transition pour identifier ses acteurs comme :
- les organismes privés
- le corps étatique
- les citoyens
Tous doivent être accompagnés avec des outils comme :
- le développement durable
- l’économie circulaire comme nouveau modèle économique
- les bilans d’émission de GES pour prioriser les actions à mener
- les plans de gestions d’espaces naturels pour préserver les puits de carbone
- les normes ISO pour transformer les entreprises de l’intérieur
- la gestion des sols comme lutte contre son imperméabilisation, afin de faire circuler à nouveau les matières et capter le CO2.
Pour répondre au changement climatique, de nombreux outils et méthodes peuvent être utilisés.
Personnellement, j’en utilise plusieurs dans le cadre professionnel. Je serais ravie de vous préciser en quoi ils consistent exactement.
Vous pouvez découvrir les outils permettant d’analyser et de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans cet article : Bilan Carbone®, Bilan d’Émissions GES (BEGES) et le Quanti GES.
Pour ce qui concerne la faune et la flore, les outils utiles que j’utilise sont les plans de gestion et les diagnostics de biodiversité. L’article est juste ici !
Vous êtes sensible à ces thématiques et vous souhaitez œuvrer pour cette transition écologique, mais vous avez besoin d’en apprendre davantage ?
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